La cérémonie d'investiture du président élu gabonais Brice Oligui Nguema, tombeur d'Ali Bongo et grand vainqueur de l'élection du 12 avril avec 94,85% des voix, a lieu samedi près de Libreville au stade d'Angondjé devant près d’une vingtaine de chefs d'Etat africains.
Les 40 000 spectateurs, arborant t-shirts et drapeaux à l'effigie du président, ont attendu toute la matinée dans une ambiance festive le remplissage des tribunes.
Le général, qui a renversé Ali Bongo en août 2023, mettant fin à 55 ans de règne dynastique de la famille Bongo, prend officiellement les rênes de la présidence après avoir dirigé un gouvernement de transition pendant 19 mois.
Brice Oligui Nguema est pressenti pour remporter le scrutin qui marquera la fin de la transition ayant suivi la chute d'Ali Bongo, renversé par un coup d'Etat.
Plusieurs chefs d'Etat du continent africain sont arrivés dans la capitale gabonaise dès vendredi soir. Parmi eux, Umaro Sissoco Embalo (Guinée Bissau), Adama Barrow (Gambie), Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Faustin-Archange Touadéra (Centrafrique) ou encore Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale).
Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi a fait son entrée au stade samedi à la mi-journée, sous les ovations. Et le général Mamadi Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021 en Guinée, est arrivé vêtu d'habits traditionnels africains, comme le président tchadien Mahamat Déby.

Le président de la transition gabonaise, le général Brice Oligui Nguema, interrogera deux généraux dans le cadre de cet incident, selon le gouvernement.
L'événement est aussi marqué par des performances artistiques et un défilé militaire, suivi d'un "concert de la victoire" sur le front de mer de Libreville dans la soirée.
Oligui, âgé de 50 ans, fait face à des défis pour diriger ce pays riche en pétrole, qui doit moderniser ses infrastructures essentielles et diversifier son économie.
Pendant la transition, Oligui s'est présenté comme un "bâtisseur", lançant de nombreux projets de construction, tout en promettant de "lutter fermement" contre la corruption pour remettre le pays sur les rails.