Au moins 12 soldats camerounais ont été tués lundi soir lors d'une attaque menée par des terroristes à la frontière avec le Nigeria, selon un communiqué du ministère camerounais de la Défense relayé par les médias.
L'attaque perpétrée dans la région du lac Tchad, près de la ville de Wulgo, a également fait plus d'une douzaine de blessés parmi les soldats, rapporte Africanews.
“Une horde de terroristes lourdement armés et à bord de plusieurs véhicules tactiques légers, a pris d’assaut le poste mixte des Forces de défense et de la sécurité de Wulgo (République Fédéfale du Nigeria), Secteur III de la Force Multuinationale Mixte (FMM) de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), au nord de Gambaru, territoire de Ngala Local Government, zone frontalière à la ville de Fotokol, Département du Logone-et-Chari, Région de l’Extrême-Nord” du Cameroun, précise le document.
Armes de pointe
Le ministère n'a pas donné plus de précisions sur l'identité des assaillants ni sur le groupe dont ils relèvent, toutefois les soupçons portent sur le groupe terroriste Boko Haram, précise le même média.
Le ministère a indiqué que le groupe terroriste Boko Haram disposait de plus en plus d'armes de pointe et d'une alliance apparente avec de puissantes entités criminelles extérieures, ce qui a contribué à l'attentat de lundi, rapporte la même source.

La déclaration d'un membre du Congrès américain suggérant que l'USAID a financé la violence de Boko Haram au Nigeria a suscité une série de clarifications, de débats enflammés et de tensions diplomatiques.
Boko Haram, initialement basé au Nigeria, a pris les armes en 2009 pour lutter contre l'éducation occidentale et imposer sa doctrine. Aujourd'hui, le groupe a étendu ses actions aux pays voisins à savoir le Tchad, le Niger et le Cameroun.
Quelque 35 000 civils ont été tués et plus de 2 millions ont été déplacés dans le seul nord-est du Nigeria, selon l'ONU.