Les États-Unis travaillent à accueillir le premier groupe de Sud-Africains blancs qu'ils ont classés comme réfugiés dès le début de la semaine prochaine, a rapporté vendredi le New York Times, citant des responsables informés des plans et des documents obtenus par le journal.
L'administration du président américain Donald Trump prévoit d'envoyer des responsables à l'aéroport international de Washington Dulles, en Virginie, pour un événement marquant l'arrivée des Sud-Africains, qui appartiennent à la minorité blanche du groupe ethnique afrikaner, selon le NYT, citant une note du Département de la Santé et des Services sociaux (HHS).
La Maison-Blanche et le HHS n'ont publié aucune déclaration officielle.

Les leaders sud-africains ont mis de côté leurs rivalités politiques pour s'attaquer aux menaces de sanctions de Trump qui accuse le pays de confisquer des terres.
L'administration avait initialement prévu d'accueillir les Afrikaners lundi, mais certains responsables familiers avec la situation ont averti que les plans restaient incertains, dépendant de la logistique des vols et du traitement administratif du groupe, a ajouté le rapport.
Double standard
Trump a signé un décret exécutif le 7 février appelant les États-Unis à réinstaller les réfugiés afrikaners. Ce décret stipulait que les Afrikaners, descendants principalement des premiers colons néerlandais, étaient "victimes de discriminations raciales injustes". Cela faisait suite à une loi de réforme agraire adoptée par l'Afrique du Sud.

La réforme sud-africaine vise à promouvoir un accès élargi aux ressources naturelles dans un pays où 81% de la population est noire mais elle ne détient que 4% des terres tandis que la minorité blanche (8% de la population) en possède 72%.
Le ministère des Affaires étrangères sud-africain a déclaré en février que le décret de Trump "manque de précision factuelle et ne reconnaît pas l'histoire profonde et douloureuse de la colonisation et de l'apartheid en Afrique du Sud".
Ce décret a été publié après que Trump a suspendu toutes les admissions de réfugiés aux États-Unis, invoquant des préoccupations de sécurité et de coût. Des milliers d'Afghans, de ressortissants de la RDC et d'autres personnes fuyant des conflits ont été bloqués après avoir été examinés et approuvés.