Le ministère turc des Affaires étrangères a exprimé, dans un communiqué, sa profonde tristesse après avoir appris la mort et les blessures de nombreuses personnes à la suite d'une explosion dans un port à Bandar Abbas. Il a ajouté : « Nous présentons nos condoléances aux familles des victimes et au peuple iranien, et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés. »
L'explosion a causé la mort d'au moins 18 personnes et blessé 750 autres, selon le dernier bilan communiqué par le ministre iranien de l'Intérieur, Eskandar Momeni, lors d'une déclaration à la télévision officielle.
Samedi, une violente explosion s'est produite dans le port de Shahid Rajaee à Bandar Abbas, situé au sud de l'Iran, sur le golfe Persique. La cause reste encore inconnue.
Plusieurs heures après l'incident, la télévision officielle a rapporté que les équipes d'urgence rencontraient des difficultés à maîtriser les flammes en raison de vents violents.
Marchandises dangereuses
L'administration des douanes du port a indiqué que les camions avaient été évacués de la zone et que le site de conteneurs où l'explosion s'est produite contenait probablement des « marchandises dangereuses et des produits chimiques ».
Le gouverneur de Bandar Abbas a annoncé la fermeture complète des écoles dimanche en raison de l'explosion, tandis que le ministère iranien de la Santé a recommandé aux habitants de la province de Hormozgan de rester chez eux jusqu'à nouvel ordre en raison de la propagation de gaz toxiques après l'explosion.
L'explosion a coïncidé avec le début d'un troisième cycle de négociations nucléaires entre l'Iran et les États-Unis à Oman. La télévision officielle a déclaré que « des négligences dans la gestion des matériaux inflammables » avaient contribué à l'explosion.
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Les médias iraniens ont rapporté que l'explosion avait brisé des fenêtres à plusieurs kilomètres de distance. Des vidéos circulant en ligne montrent un nuage de fumée s'élevant après l'explosion.
L'agence de presse Fars a indiqué que le bruit de l'explosion avait été entendu jusqu'à l'île de Qeshm, située à 26 kilomètres au sud de Bandar Abbas.
L'Organisation des douanes iraniennes a annoncé la suspension de toutes ses activités dans le port de Bandar Abbas jusqu'à nouvel ordre après l'explosion. Elle a également suspendu toutes les opérations d'exportation depuis le port de Shahid Rajaee dans la province de Hormozgan.
De son côté, la Compagnie nationale de raffinage et de distribution des produits pétroliers a déclaré dans un communiqué que les installations pétrolières n'avaient pas été affectées par l'explosion et que leurs activités se poursuivaient sans interruption.
La télévision iranienne a relayé un communiqué de la raffinerie et de la compagnie de distribution de pétrole, affirmant qu'il n'y avait aucun lien entre l'explosion et les raffineries, les réservoirs de carburant, les centres de distribution ou les pipelines.
Enquête approfondie
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a annoncé avoir dépêché le ministre de l'Intérieur, Eskandar Momeni, pour mener une enquête approfondie sur les circonstances de l'explosion. Le ministre de l'Intérieur avait déjà ordonné une enquête immédiate, ce qui a conduit le chef de la gestion des crises du pays à se rendre sur les lieux.
Bien que l'Iran n'ait pas encore révélé les résultats de l'enquête lancée immédiatement après l'explosion au port de Shahid Rajaee, le porte-parole de la commission de la sécurité nationale du parlement iranien a déclaré que les spéculations médiatiques sur un acte terroriste étaient infondées.
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Par ailleurs, la chaîne israélienne Channel 12 a rapporté que des responsables israéliens avaient nié toute implication dans l'explosion. Cependant, ni l'armée israélienne ni le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu n'ont commenté lorsqu'ils ont été interrogés sur un éventuel lien avec l'incident.
En 2020, les ordinateurs du même port avaient été la cible d'une cyberattaque qui avait causé d'importantes perturbations dans les voies maritimes et les routes menant aux installations.
Le Washington Post avait alors rapporté qu'Israël semblait être à l'origine de cette attaque, en réponse à une cyberattaque iranienne antérieure.
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