Le premier ministre avait promis des mesures concrètes avant la fin du mois d’avril. Ce vendredi, François Bayrou, en déplacement dans le Cantal accompagné de plusieurs ministres, a dévoilé le “pacte de lutte contre les déserts médicaux” que le gouvernement compte mettre en place, rapporte Le Figaro.
Alors que l’article 1er d’une proposition de loi sur le sujet, instaurant une régulation de l’installation des médecins, a été adopté par l’Assemblée nationale, François Bayrou délaisse cette possibilité mais instaure un principe de “solidarité territoriale”, qui contraindra tous les médecins à assurer quelques jours de consultations par an dans les déserts médicaux, indique le même média.
Ce mécanisme, introduit pour la première fois dans le système de santé, concernera tous les médecins, généralistes comme spécialistes. Le gouvernement prévoit des contreparties financières pour les praticiens qui joueront le jeu et des pénalités pour ceux qui s’y refuseront.
“Le principe, c’est de faire confiance aux professionnels”, résume une source gouvernementale qui assure toutefois que “s’il y a besoin d’être plus contraignant, nous le serons”, précise Le Figaro.
Une cartographie complète des zones rouges “au sein desquelles une permanence médicale devra être mise en place en absolue priorité” sera établie par les agences régionales de santé d’ici la fin du mois de mai, explique la même source.

Les Padhue, les médecins étrangers, ont écrit au gouvernement et au président de la République pour dénoncer leurs conditions de travail. Ils travaillent avec des contrats de six mois, et sont moins payés que leurs collègues français.
Cette nouvelle “mission de solidarité territoriale individuelle” débutera dès 2025. Elle devrait, selon les estimations du gouvernement, permettre d’assurer 30 millions de consultations par an au sein de zones sous-dotées.
L’objectif est de “régler la situation de zones rouges en deux ans”, grâce à ce levier et à différentes mesures territoriales, comme le déploiement des docteurs juniors, ajoute le journal.