L’armée israélienne a lancé, tôt lundi matin, un raid sur une école de filles à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, tuant une quinzaine de Palestiniens, dont des enfants et des femmes.

Des médias palestiniens ont rapporté que des bombardements israéliens ont visé l'école Fatima Bint Asad, qui abrite des personnes déplacées, faisant plusieurs morts et blessés.

Ces raids interviennent dans le sillage de l’engagement de Benjamin Netanyahu à “intensifier les combats”, et ce malgré l’annonce par le Hamas de la libération prochaine du soldat israélo-américain Edan Alexander. Le Premier ministre israélien a également exclu tout cessez-le-feu ou libération de prisonniers palestiniens.

Dans un communiqué de ses services, Netanyahu a répété que les négociations en vue d'un éventuel accord pour obtenir la libération de tous les otages à Gaza se feraient "sous le feu".

Le Hamas a annoncé, il y a peu, qu’il va libérer Alexander lundi. Selon la radiotélévision israélienne, la libération se fera dans la ville de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza.

Selon Netanyahu, la libération attendue du seul otage vivant ayant la nationalité américaine a été rendue possible grâce à la "pression militaire" israélienne dans la bande de Gaza.

Satisfaction américaine

Les déclarations du chef du gouvernement israélien interviennent quelques heures après que le président américain Donald Trump a salué l'annonce du Hamas de son intention de libérer Edan Alexander, détenu à Gaza.

“La guerre à Gaza est brutale”, a fustigé le président américain sur les réseaux sociaux, formulant le souhait de voir le conflit prendre fin.

Le Hamas a, pour sa part, exprimé sa volonté d'entamer immédiatement des négociations intensives et de déployer des efforts sérieux pour parvenir à un accord final visant à mettre fin à la guerre et à échanger des prisonniers par consentement mutuel. 

Le mouvement palestinien a en outre accepté qu’une instance indépendante gouverne la bande de Gaza, garantissant le calme et la stabilité pendant plusieurs années, ainsi que la reconstruction et la fin du blocus.

La guerre israélienne a tué au moins 52 787 Palestiniens à Gaza depuis le 7 octobre 2023, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, jugées fiables par l'ONU, et plongé l’enclave palestinienne dans une crise humanitaire sans précédent.