MOYEN-ORIENT
4 min de lecture
La pression monte sur Israël qui rejette la décision de l’UE de revoir l’accord d’association
Sur la défensive, Israël rejette la décision de l’Union européenne de revoir l’accord d’association liant les deux parties, alors que la pression internationale monte contre Netanyahu qui a décidé d’intensifier les attaques à Gaza.
La pression monte sur Israël qui rejette la décision de l’UE de revoir l’accord d’association
Des centaines de personnes, brandissant des banderoles et des drapeaux palestiniens, rassemblées à la station de métro Les Gobelins à l'appel du collectif EuroPalestine, pour manifester contre les attaques israéliennes à Gaza le 10 mai 2025 à Paris, en France. / AA
21 mai 2025

Israël a vivement réagi aux critiques de l’Union européenne qui va lancer un réexamen de son accord d’association avec Israël en raison de la situation à Gaza. Il a rejeté la décision de l'Union européenne de réexaminer l'accord de coopération conclu entre les deux parties afin de faire pression au sujet de l'intensification de son invasion de Gaza.

“Nous rejetons totalement l’orientation” de la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, “qui reflète une incompréhension totale de la réalité complexe à laquelle Israël est confronté”, et “encourage le Hamas à rester sur ses positions”, a déclaré, dans un communiqué, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien, Oren Marmorstein.

Le Centre australien pour la justice internationale (ACIJ) appelle pour sa part, le gouvernement australien à imposer des sanctions aux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, alors que Le Royaume-Uni a annoncé mardi la suspension de ses négociations en vue d’un accord de libre-échange avec Israël, en réaction à l'intensification de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza.

Rawan Arraf, directrice exécutive de l'ACIJ, a indiqué qu'une récente déclaration conjointe du Canada, de la France et du Royaume-Uni montre qu'”il n'est pas trop tard” pour que l'Australie “prenne des mesures concrètes “ face aux violations des droits humains commises par Israël, notamment par des sanctions et un embargo sur les armes.

“Si l'Australie prenait ses obligations au sérieux, elle ouvrirait des enquêtes criminelles sur les propos alarmants de Smotrich concernant l'anéantissement de la bande de Gaza”, a déclaré Arraf.

“Les sanctions constituent un minimum pour dissuader et punir de telles violations graves”, a-t-elle affirmé.

L'Australie devrait également imposer un “ embargo bilatéral sur les armes à Israël”, a-t-elle ajouté.

“La poursuite des échanges et de la coopération militaires ne fait que renforcer l'occupation illégale d'Israël et renforcer son appareil militaire”. 

La veille, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a demandé l'imposition de sanctions contre Israël qui continue de bloquer l’entrée de l'aide humanitaire à Gaza. “Le temps des déclarations est révolu. Ce qui se passe est trop grave, une campagne militaire qui n'a aucun sens si ce n'est celui de transformer Gaza en un immense cimetière”, s’est indigné le ministre en marge du Conseil des affaires étrangères de l'UE à Bruxelles. “Nous devons exercer toute notre pression diplomatique sur Israël pour mettre fin à la guerre et lever le blocus de l'aide humanitaire”, a-t-il ajouté.

Yaïr Golan persiste

En Israël même, le chef de l'opposition israélienne, Yaïr Golan, s’est attiré les foudres du monde politique israélien quand il a déclaré que lorsque les membres du gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu “célèbrent la mort et la famine des enfants à Gaza, nous devons nous exprimer”.

Golan, chef du parti Démocrates et ancien chef d'état-major adjoint de l'armée israélienne, a affirmé plus tôt dans la journée à la chaîne publique israélienne KAN qu' “un pays sain d'esprit ne combat pas les civils, ne tue pas d'enfants par loisir et ne se donne pas pour objectif d'expulser des populations”.

Ces derniers jours, l'armée israélienne a intensifié ses frappes aériennes à Gaza, tuant plus de 500 Palestiniens et en blessant des centaines d'autres.

Rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu, l'armée israélienne poursuit une offensive brutale contre Gaza depuis octobre 2023, tuant près de 53 600 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.

La Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt en novembre dernier contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l'enclave.

Lire aussi: Yaïr Golan, chef de l’opposition : Israël devient un “État paria” qui "tue des enfants à Gaza"...


SOURCE:TRT français et agences
Jetez un coup d'œil sur TRT Global. Partagez vos retours !
Contact us