"Comme il l'a déjà dit dimanche, (mon client) a consenti à être remis à la France car il veut rentrer chez lui et donc la procédure d'extradition accélérée a été mise en place, ce qui permettra à Olivier de pouvoir rentrer en France autour de la mi-mai", a ajouté son avocat, Giovanni Salvietti.
"Il devrait être en France autour du 10-15 mai, pas avant", a poursuivi l'avocat au terme d'une audience devant la cour d'appel de Florence ayant également validé l'incarcération de son client - qui s'est rendu dimanche soir à la préfecture de police de Pistoia, en Toscane -, jusqu'à son transfert en France.
Mon client "s'est rendu justement parce qu'il voulait rentrer en France qui est en somme sa maison, où vit sa famille", a-t-il poursuivi, soulignant que ce dernier ne parlait "pas un mot d'italien".
Après deux jours et demi de cavale, ce Français de 21 ans, né à Lyon dans une famille d'origine bosnienne, et présenté par la police italienne comme "Olivier Hadzovic", a avoué être le meurtrier d'Aboubakar Cissé, lardé de plusieurs dizaines de coups de couteau vendredi dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe (sud de la France).
En France, un juge d'instruction du pôle criminel de Nîmes a été saisi et une information judiciaire ouverte pour meurtre avec préméditation et à raison de la race ou de la religion.
Olivier H. a toutefois nié avoir agi par haine de l'islam, indiquant aux enquêteurs, selon son avocat, "avoir tué la première personne qu'il a trouvée" sur son chemin. "Il reste ferme sur ses déclarations" et "continue à ne pas donner une connotation religieuse à son geste", a répété son avocat mercredi, insistant sur l'état mental "extrêmement fragile" de son client qui "parle très peu".
"Le personnel médical de la prison est en train d'évaluer son état psychologique pour voir s'il y a un quelconque problème psychiatrique", a-t-il poursuivi.
Olivier H. a assuré aux policiers italiens ne pas se souvenir d'avoir réalisé une vidéo de son acte. Dans celle-ci, réalisée juste après le meurtre, on le voit se féliciter, face à sa victime agonisante, et insulter la religion de sa victime.