POLITIQUE
2 min de lecture
France : discrimination sur fond de xénophobie pour l’entrée en master
Avoir un nom à consonance étrangère en France est susceptible d'être un handicap pour l'entrée des étudiants en master, dénonce l’Observatoire national des discriminations dans enseignement supérieur, dans un rapport.
France : discrimination sur fond de xénophobie pour l’entrée en master
20 lycéens accompagnés par Polytechnique participent à un stage orientation sur le campus et découvrent un chantier. / others
18 mars 2025

L’observatoire national des discriminations en France a mis l’accent cette année

sur la discrimination fondée sur l’origine supposée des candidats en master, déduite à partir de leurs noms et prénoms. Pour mené l’enquête, des profils fictifs  ont été créés, qui ont envoyé des mails à plus de 1 900 responsables de formation dans 84 établissements. Dans 31 établissements, plus de 20 masters ont été testés, explique le quotidien Le Parisien.

“Depuis 2023, il est fréquent que les responsables de formation soient directement interrogés par des étudiants qui leur posent des questions sur le processus de candidature”, a expliqué Yannick L’Horty, l’un des co-auteurs de l’enquête. “Le style des messages est direct et ils reproduisent des courriers-types envoyés régulièrement à des responsables de formation. La réponse demande un petit effort du responsable de formation”. 

Pour les besoins de l'enquête, cinq étudiants fictifs ont été créés de toutes pièces. Ainsi Chloé Bernard, Yasmine Belkacem, Samira Saïd, Rachel Cohen, Bintou Traoré ou encore Li Wang ont envoyé un total 5 724 demandes de renseignements aux responsables de master, entre février et mars 2024.

Soupçons de xénophobie 

“Près de 61% des étudiantes dont le nom suggère une origine française reçoivent une réponse positive, seules 55% des étudiantes dont les nom et prénom suggèrent une origine maghrébine obtiennent une aide dans leur demande”

Observatoire national des discriminations dans l’enseignement supérieur

Les résultats de l’enquête révèlent que “près de 61% des étudiantes dont le nom suggère une origine française reçoivent une réponse positive, seules 55% des étudiantes dont les nom et prénom suggèrent une origine maghrébine obtiennent une aide dans leur demande”.

Il apparaît aussi que les candidats ont plus de risque d’être discriminées dans le domaine des Sciences, Technologie et Santé par rapport aux autres filières.

Le rapport de l’Observatoire national des discriminations précise que “les candidates les plus pénalisées sont celles dont l’identité signale une origine africaine, qu’il s’agisse d’une origine d’Afrique du Nord ou d’Afrique de l’Ouest, avec une baisse de 8,5 % des chances de succès, qui dépasse même 15 % dans le seul domaine des Sciences, Technologie et Santé”. 


SOURCE:TRT français et agences
Jetez un coup d'œil sur TRT Global. Partagez vos retours !
Contact us