Depuis l’attaque du 5 mai 2025, au cours de laquelle un missile balistique tiré depuis le Yémen par les Houthis a visé la zone de l’aéroport Ben Gourion près de Tel Aviv, le secteur aérien israélien est une nouvelle fois frappé de plein fouet.
Bien que le missile n’ait pas fait de victimes ni provoqué de dégâts majeurs, la majorité des compagnies aériennes étrangères ont immédiatement suspendu leurs liaisons avec Israël, invoquant un contexte sécuritaire jugé trop instable.
Suspensions en cascade
British Airways a annoncé la suspension de ses vols à destination de Tel Aviv jusqu’au 14 juin. D’autres compagnies, comme Lufthansa, Air France, Delta, United Airlines ou encore Ryanair, ont également prolongé leurs annulations jusqu’à la mi-mai.
Seules quelques rares compagnies comme Emirates, Flydubai ou JetBlue continuent de desservir Israël.
Cette décision intervient alors que plusieurs transporteurs venaient à peine de reprendre leurs vols, suspendus depuis le début de la guerre à Gaza.
Le retour à une relative normalité du trafic aérien n’aura donc été que de courte durée.
Face à cette nouvelle paralysie du ciel israélien, de nombreux voyageurs israéliens se retrouvent bloqués à l’étranger, contraints de trouver des solutions de repli.
Les compagnies israéliennes El Al, Israir et Arkia tentent de combler le vide en affrétant des vols depuis des hubs régionaux comme Athènes ou Larnaca, à Chypre.
El Al a par ailleurs instauré des plafonds tarifaires sur plusieurs destinations afin de faciliter le retour des ressortissants israéliens.
Ainsi, des billets aller simple à partir de 99 dollars au départ de Larnaca, ou 149 dollars depuis Athènes, ont été mis en vente, et plus de 13 000 billets ont déjà trouvé preneur.
Au-delà de l’impact immédiat sur les voyageurs, les professionnels du tourisme israélien redoutent une nouvelle crise. Les prévisions de fréquentation de l’aéroport Ben Gourion sont en forte baisse : de 70 000 passagers quotidiens à la fin avril, le chiffre est tombé à environ 40 000 début mai.