"La Hongrie rejette fermement l'utilisation des organisations internationales, en particulier des tribunaux, comme outil politique", a écrit le vice-Premier ministre Zsolt Semjen dans le projet de loi adopté par les députés.
Le texte a été approuvé par 134 parlementaires, 37 ayant voté contre et 7 s'étant abstenus.
Le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto va désormais notifier l'ONU de la mesure. Le processus prend généralement un an.
A ce jour, seuls deux États ont claqué la porte de cette juridiction, le Burundi et les Philippines.
La Cour pénale internationale (CPI) rejette la demande d’Israël visant à suspendre les mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Israël a exprimé sa colère. Les réactions israélienn
Le Premier ministre Viktor Orban avait annoncé avoir lancé la procédure pour retirer son pays en recevant le chef du gouvernement israélien, malgré le mandat émis par la juridiction basée à La Haye pour des crimes de guerre et contre l'humanité dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué, M. Szijjarto estime que la Hongrie n'a "plus sa place" dans un "organe judiciaire peu sérieux", jugeant "inacceptable que ses actions soient guidées par des motivations politiques".
La Hongrie avait signé le statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, en 1999. Nécessaire pour rejoindre l'Union européenne (UE), sa ratification avait été officialisée deux ans plus tard, au cours du premier mandat de Viktor Orban.
Mais ce pays d'Europe centrale a depuis expliqué n'avoir pas validé la convention associée pour des raisons de constitutionnalité et affirme ne pas être obligé de se conformer aux décisions de la CPI.
En novembre 2024, la CPI a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre de Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés dans la bande de Gaza.
L'armée israélienne a repris ses attaques sur la bande de Gaza le 18 mars, tuant depuis lors 3 340 personnes et en blessant 9 357 autres, rompant un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers qui était entré en vigueur en janvier.
Plus de 53 400 Palestiniens ont été tués dans la guerre génocidaire menée par Israël depuis octobre 2023.
Israël est également poursuivi pour “crime de génocide” devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en raison de la guerre menée contre l'enclave palestinienne.