Le maire de cette ville du centre-est du pays a été convoqué dans le cadre de cette enquête ouverte pour détournement de fonds publics, qui a déjà donné lieu à une perquisition à l'hôtel de Ville en mars 2024, selon une source judiciaire qui confirme ainsi une information du Journal du Dimanche (JDD).
Grégory Doucet est "entendu en tant que représentant de la collectivité dans une étape normale de l'enquête pour expliquer le fonctionnement de la ville et défendre la légalité des décisions prises. Il collabore pleinement avec la justice", a précisé à la presse son porte-parole.
Une perquisition et des auditions de chargés de mission avaient eu lieu mi-mars 2024 à l’hôtel de ville de Lyon dans le cadre d’une enquête sur le rôle de plusieurs employés travaillant auprès de Grégory Doucet et de ses adjoints. Une dizaine de chargés de mission avaient été entendus, leurs téléphones, ordinateurs et fiches de postes avaient été inspectés, rappelle le média français.
Cette perquisition avait été réalisée sur commission rogatoire de trois magistrats instructeurs saisis d’une information judiciaire ouverte le 7 février 2024 par le parquet de Lyon, pour «détournement de fonds publics par personnes dépositaires de l’autorité publique» à la suite d'un signalement de la Chambre régionale des comptes (CRC)
En ce qui concerne Lyon, les investigations visent à déterminer si les postes de chargés de mission correspondent bien à la réglementation, à savoir s'ils conduisent bien des projets pour la ville et non pour les élus.
Dans son rapport publié depuis, la CRC a relevé que, depuis 2016, outre les 12 collaborateurs de cabinet réglementaires, une vingtaine d'agents, contractuels ou fonctionnaires de la mairie, travaillant officiellement dans l'administration, exercent en réalité "des missions politiques".
La période concernée vise les mandats des anciens maires Gérard Collomb, un ex-PS rallié à Emmanuel Macron, décédé en 2023 (2001-2017, puis 2018-2020), Georges Képénékian, lui aussi partisan de M. Macron (2017-2018) et Grégory Doucet, élu en 2020 et qui compte se représenter l'an prochain.
Suite à la publication de ce rapport, la Ville a supprimé 24 postes de chargés de mission tout en soulignant ne pas "partager l'analyse juridique" de la CRC.