Le ministère de la Santé de l'enclave a annoncé ce dimanche que tous les hôpitaux publics du nord de Gaza étaient “hors service” après que l'hôpital indonésien, le seul établissement fonctionnel de la région, a été attaqué par les forces israéliennes.
Les offensives se multiplient à proximité de l'hôpital indonésien. L'armée israélienne utilise non seulement de l'artillerie lourde et des mitrailleuses lourdes, mais déploie également des drones. Ces appareils aériens rôdent autour du centre de santé, intimidant le personnel médical et les patients.
D’après des témoignages des médecins, l’hôpital est victime d’un “siège aérien”. “Personne ne peut y accéder. Aucun blessé ne peut y être transporté. Tous les patients tentent de survivre dans ces conditions difficiles”.
Du plus, l'hôpital al-Shifa de la ville de Gaza, le plus grand de l'enclave, a “un besoin urgent et criant de dons de sang de tous types”, selon un communiqué publié sur la chaîne Telegram du ministère de la Santé.
Ceci est “dû à la grave pénurie de stock de la banque du sang du fait des circonstances actuelles”, a-t-il précisé, faisant référence à l'intensification récente des frappes israéliennes dans la bande de Gaza.
Le communiqué ajoute que les dons de sang sont acceptés de 8 h (5 h GMT) à 18 h (15 h GMT) tous les jours.
Les secours paralysés
Concernant les secours, les quatre véhicules de la Défense civile de Gaza sont hors service ; les services risquent d’être interrompus “d'ici 72 heures”, selon cette organisation.
L'intensité des frappes aériennes israéliennes continue de s'intensifier, empêchant la Défense civile de Gaza de répondre aux appels d'urgence, indique le service dans un communiqué sur Telegram.
L'organisation a déclaré être victime d’une “pénurie de ressources essentielles, notamment de carburant, d'équipements de sauvetage lourds, de pièces détachées et de fournitures de réparation de véhicules”.
“En conséquence, nous annonçons que 75% des véhicules de la Défense civile sont désormais hors service dans tous les gouvernorats de la bande de Gaza, faute de carburant nécessaire à leur fonctionnement”, a-t-elle déclaré.
Le communiqué ajoute qu'Israël “continue de bloquer l'entrée de carburant, même en quantités minimes, nécessaire au maintien de nos services humanitaires”.
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