Le ministre rwandais des Affaires étrangères s’est prononcé à la radio télévision rwandaise sur les principales étapes du processus de paix avec la République démocratique du Congo, avec à la clé la signature de l'accord final à la mi-juin à Washington.
Il confirme ainsi l’emprise de Washington sur des négociations de paix depuis l’avènement de Donald Trump, alors que les processus de Luanda et de Nairobi semblaient patiner.
Dans la foulée de la déclaration conjointe de Doha, Congolais et Rwandais, sous la médiation du Qatar, avaient dit leur volonté de “vouloir œuvrer à la conclusion d’une trêve”.
Dès lors, Washington s’était emparé du processus de paix, imprimant au pas de course leur agenda avec la signature aux Etats Unis , le 25 avril dernier, d’une déclaration de principe pour une paix définitive.
Le 2 mai en effet, Kigali et Kinshasa ont remis au médiateur américain, leurs propositions pour une paix définitive dans l’est de la RDC.
D’après Olivier Nduhungirehe, le ministre rwandais des Affaires étrangères, les experts des deux pays voisins travaillent actuellement sous l’arbitrage des États-Unis, afin de proposer un projet d’accord de paix.
Un accord à la mi-juin
“Dans la troisième semaine de mai, nous, ministres des Affaires étrangères (de Rdc et du Rwanda, ndlr), allons nous rencontrer à Washington pour finaliser (...) ce projet d’accord”, a précisé Olivier Nduhungirehe.
“On espère qu'à la mi-juin, il y aura la signature de cet accord de paix à la Maison Blanche”, a conclu le chef de la diplomatie rwandaise.
Visiblement, la cérémonie s’annonce grandiose avec la participation de tous les acteurs impliqués dans cette démarche pour la paix dans l’est de la RDC, explique Olivier Nduhungirehe.
Autour de Donald Trump, il est prévu d’avoir les deux principaux protagonistes: les présidents Felix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda). William Ruto (président Kényan) chef de file du processus de Nairobi et João Lourenço (président angolais) qui dirige le processus de Luanda devraient être présents, en même temps que Faure Gnassigbe (président du Togo) en tant que médiateur de l’Union africaine. L’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, devrait aussi être de la partie.
La guerre qui décime actuellement l’est de la République démocratique du Congo dure depuis une décennie. Elle a déjà fait plus de 6 millions de morts, des milliers de blessés et provoqué le déplacement d’au moins 3,5 millions de personnes d’après l’ONU.
Les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, occupent les principales mines de métaux rares qu’ils pillent au profit du Rwanda d’après l’ONU, tout en combattant l’armée de la RDC.
Lire aussi: Est de la RDC: Washington s’empare du processus de paix