MOYEN-ORIENT
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Gaza: plus de 100 Palestiniens tués dans des frappes israéliennes dans le nord de l’enclave assiégée
Plus de 100 Palestiniens ont été tués lors de plusieurs attaques menées par l’armée israélienne dans le nord de Gaza vendredi à l’aube.  Des sources médicales ont affirmé que l’armée israélienne a commis des “massacres horribles” visant des civils.
Gaza: plus de 100 Palestiniens tués dans des frappes israéliennes dans le nord de l’enclave assiégée
Des témoins ont également rapporté que l’armée israélienne avait visé plus de 11 maisons habitées dans le nord de Gaza. / Reuters
16 mai 2025

Les frappes ont fait état de plusieurs victimes après que l’armée israélienne a ciblé une ambulance dans la ville de Jabaliya, dans le nord de Gaza, dernière en date d’une série d’attaques contre des ambulanciers et des établissements de santé.

Des témoins ont également rapporté que l’armée israélienne avait visé plus de 11 maisons habitées dans le nord de Gaza.

“Prêt à libérer les captifs”

Basem Naim, haut responsable politique du Hamas a réaffirmé jeudi que le mouvement de résistance palestinien était disposé à “libérer immédiatement tous les captifs” si une telle mesure pouvait mettre fin à la guerre en cours.

Il a déclaré estimer que le président américain Donald Trump “pouvait le faire s'il exerçait suffisamment de pression sur les Israéliens pour mettre fin à cette guerre”, ajoutant que Trump “avait la capacité et la volonté de parvenir à cette paix”.

“Nous sommes disposés à coopérer avec lui pour atteindre l'objectif d'une région plus empreinte de paix”, a-t-il affirmé à Sky News.

Naim a souligné que la Bande de Gaza et ses habitants étaient en droit, comme tous les autres peuples du monde, de vivre dans la paix et la dignité.

“Nous l'avons dit à tous les médiateurs et aux Américains, nous sommes prêts à libérer immédiatement tous les prisonniers, si nous pouvons être sûrs que cela conduira à la fin de cette guerre”, a assuré le responsable politique du mouvement de résistance palestinien.

Il a ajouté qu’ils avaient exprimé leur position, aussi bien par l’intermédiaire des médiateurs que directement, notamment par le biais de certaines personnes au sein des administrations américaines, en réclamant le retrait total des forces israéliennes, l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, ainsi que la reconstruction de la bande de Gaza, sans déplacements forcés de la population de l’enclave.

Il a affirmé que le Hamas avait accepté une proposition de paix égyptienne, qui consiste à “mettre en place un organe palestinien, indépendant et non affilié politiquement, pour diriger la Bande de Gaza”.

“Tant que nous serons un peuple occupé, nous aurons le droit de continuer à défendre notre peuple et à résister à l'occupation par tous les moyens, y compris par la résistance” a-t-il conclu.

Un hôpital hors service

Le dernier hôpital de Gaza fournissant des soins cardiaques et de cancérologie a cessé de fonctionner à la suite d'une attaque israélienne, a indiqué jeudi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le chef de l'agence sanitaire des Nations unies, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré sur X que l'attaque de mardi avait laissé l'hôpital européen de Khan Younès "gravement endommagé et inaccessible".

Il n'est "plus fonctionnel", a-t-il déclaré, ajoutant qu'une équipe de l'OMS avait évacué le personnel médical d'urgence qui se trouvait sur place pendant l'attaque.

Le chef de l'OMS a précisé que "la fermeture de l'hôpital a interrompu des services vitaux, notamment la neurochirurgie, les soins cardiaques et le traitement du cancer, qui ne sont pas disponibles ailleurs dans la bande de Gaza".

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"Cette fermeture met également fin au rôle de l'établissement en tant que plaque tournante pour les évacuations médicales, ce qui met encore plus à rude épreuve un système de santé déjà débordé", a ajouté M. Tedros.

Médecins sans frontières (MSF) a également condamné les conséquences de cette fermeture.

"L'une des dernières bouées de sauvetage du système de santé de Gaza a volé en éclats", a déclaré l'ONG sur X, précisant que l'hôpital Nasser était désormais le seul à fonctionner à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

Selon MSF, les hôpitaux restants du territoire "pour la plupart partiellement fonctionnels, sont constamment débordés".

"Les frappes répétées sur les établissements de santé sont un nouvel exemple des mesures prises par les autorités israéliennes pour rendre la bande de Gaza invivable", ajoute MSF.

Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une offensive brutale sur la bande de Gaza, ayant tué environ 53 000 Palestiniens jusqu’à présent, dont la majorité sont des femmes et des enfants.

La Cour pénale internationale a émis en novembre dernier des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza.

Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre l’enclave.

SOURCE:TRT français et agences
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