MOYEN-ORIENT
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Gaza: Israël annonce le début “d’une vaste opération terrestre”
L'armée israélienne a annoncé le début d'une vaste opération terrestre, précédée par l'élimination d'au moins 200 Gazaouis en 48 heures et la "mise hors service" des hôpitaux publics et des services de secours de l'enclave.
Gaza: Israël annonce le début “d’une vaste opération terrestre”
Des chars israéliens stationnent près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, vue du côté israélien de la frontière, le 13 mai 2025. REUTERS/Amir Cohen
18 mai 2025

L'armée israélienne annonce avoir lancé de vastes opérations terrestres dans le nord et le sud de Gaza, dans le cadre de son “Opération Chariots de Gédéon”. Les bombardements incessants de Gaza ont tué au moins 200 Palestiniens et mis hors service tous les hôpitaux publics de Gaza.

“ Un nouveau crime s’ajoute au bilan sanglant d’Israël : plus de 200 martyrs ont été tués dans le seul gouvernorat du nord de Gaza au cours des dernières 48 heures, dans une série de massacres incessants “, a souligné un communiqué du bureau des médias de Gaza tôt ce dimanche.

L’armée israélienne a également détruit, totalement ou partiellement, plus de 1 000 logements et déplacé de force plus de 300 000 civils vers Gaza-ville, qui manque des infrastructures nécessaires pour les abriter, a ajouté le bureau.

Il a souligné qu’”environ 140 victimes restent coincées sous les décombres, l’armée israélienne empêchant délibérément les ambulances et les équipes de la défense civile d’atteindre les sites de bombardement, en violation flagrante du droit international humanitaire”.

Le communiqué indique que “les drones israéliens ont concentré leurs efforts sur l'incendie de centaines de tentes destinées à abriter les personnes déplacées à Tel al-Zaatar, dans le camp de Jabalia, dans la ville de Beit Lahia et dans d'autres zones du nord, dans un contexte de silence international suspect et de participation active au génocide en cours”. 

Les dirigeants arabes réunis à Bagdad ont exhorté la communauté internationale à “exercer une pression pour mettre fin à l’effusion de sang et garantir que l’aide humanitaire d’urgence puisse entrer sans obstacles dans toutes les zones qui en ont besoin à Gaza”.

Relocalisation vers la Libye en question

Alors que les Palestiniens redoutent un exode massif forcé, l'ambassade des États-Unis à Tripoli dément l'information selon laquelle un projet de relocalisation de Palestiniens vers la Libye serait en cours d'élaboration par le gouvernement américain.

Jeudi, NBC News a déclaré que l'administration Trump travaillait sur un plan visant à relocaliser définitivement jusqu'à un million de Palestiniens de Gaza vers la Libye.

NBC News a cité cinq personnes au courant de l'affaire, dont deux personnes directement informées et un ancien responsable américain.

“L'information concernant un projet de relocalisation de Gazaouis vers la Libye est fausse”, a déclaré l'ambassade des États-Unis sur la plateforme X, sans autre précision.

Le gouvernement d'unité nationale, reconnu internationalement et basé à Tripoli, n'a pas encore commenté ces informations.

Il convient de noter que Trump a déjà déclaré souhaiter que les États-Unis prennent le contrôle de la bande de Gaza et réinstallent sa population palestinienne ailleurs. Les Palestiniens rejettent avec véhémence tout projet impliquant leur départ de Gaza, comparant cette idée à la Nakba (ou “ catastrophe “) de 1948, lorsque des centaines de milliers de personnes ont été dépossédées de leurs maisons lors de la guerre qui a conduit à la création d'Israël.

 


Néanmoins, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) affirme que si les informations faisant état du projet de l’administration Trump de transférer un million de Palestiniens de Gaza vers la Libye sont vraies, alors cela “représenterait un acte de nettoyage ethnique sans précédent, jamais vu dans l’histoire moderne”.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, la guerre israélienne contre Gaza a fait au moins 53 272 morts et 120 673 blessés parmi les Palestiniens. Le Bureau des médias du gouvernement a actualisé le bilan à plus de 61 700 morts, précisant que des milliers de personnes disparues sous les décombres sont présumées mortes.

La Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt en novembre dernier contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.

Israël est également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l'enclave.

Lire aussi: Le chef de l’ONU condamne les projets israéliens d’offensive terrestre à Gaza

SOURCE:TRT français et agences
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