"Je crois sincèrement que nous nous apprécions beaucoup", a lancé le président américain Donald Trump lors d'une rencontre avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane.
À sa descente d'Air Force One, Trump a levé le poing pour être accueilli par le prince Mohammed ben Salmane, qui a ensuite signé un accord avec le président à Riyad portant sur l'énergie, la défense, l'exploitation minière et d'autres domaines.
Plus important accord de vente de matériel de défense
Parmi les engagements d'investissement de l'Arabie saoudite, figure ce que les États-Unis ont décrit comme le plus important accord de vente de matériel de défense signé entre les deux pays, estimé à près de 142 milliards de dollars.
Les deux parties ont également discuté de l'achat potentiel par Riyad d'avions de chasse F-35 produits par Lockheed Martin, selon des sources proches du dossier, faisant référence à un avion militaire qui intéresserait le royaume depuis longtemps.
Trump, accompagné de chefs d'entreprise américains, dont le milliardaire Elon Musk, quittera Riyad pour se rendre au Qatar mercredi et aux Émirats arabes unis jeudi.
En revanche, aucune escale en Israël n’est prévue, une décision qui a soulevé des questions quant à la place de ce proche allié dans les priorités de Washington. Le voyage est axé sur les investissements plutôt que sur les questions de sécurité au Moyen-Orient.
"Si l'énergie demeure un pilier de nos relations, les investissements et les opportunités commerciales dans le royaume se sont multipliés et multipliés à de multiples reprises", a affirmé le ministre saoudien des Investissements, Khalid al-Falih, lors d'un forum sur l'investissement américano-saoudien.
"Par conséquent, […] lorsque les Saoudiens et les Américains unissent leurs forces, de très bonnes choses se produisent, et le plus souvent, de grandes choses se produisent lorsque ces coentreprises voient le jour", a-t-il indiqué avant l'arrivée de Trump.
Trump a qualifié le prince héritier saoudien d'ami et a affirmé qu'ils entretenaient de bonnes relations, selon un article du Wall Street Journal, ajoutant que les investissements saoudiens contribueraient à la création d'emplois aux États-Unis.
Investissements stratégiques et partenariats
Le forum d'investissement américano-saoudien a réuni plusieurs figures de premier plan du monde des affaires, dont Larry Fink, PDG de la société de gestion d'actifs BlackRock, Stephen A. Schwartzman, PDG du gestionnaire d'actifs Blackstone, et le secrétaire au Trésor Scott Bessent.
Elon Musk a brièvement discuté avec le président Trump et le prince héritier, alias MbS, lors d'une réception au palais en l'honneur du président américain. Par la suite, Trump et MbS ont déjeuné avec d'éminents hommes d'affaires américains, dont Musk, le patron de Tesla et SpaceX, et Sam Altman, PDG d'OpenAI.
MbS a profité de cette rencontre pour mettre en avant la diversification de l'économie du royaume dans le cadre d'un vaste programme de réformes baptisé Vision 2030, qui comprend des "Giga-projets" tels que NEOM, une ville futuriste en construction de la taille de la Belgique.
Malgré l’ambition du projet, le royaume a revu à la baisse certaines de ses ambitions, en raison de la hausse des coûts et de la chute des prix du pétrole, qui a généré 62 % des recettes publiques saoudiennes l'an dernier.
L'Arabie saoudite et les États-Unis entretiennent des liens étroits depuis des décennies, fondés sur un accord solide selon lequel le royaume garantit l’approvisionnement en pétrole, tandis que la superpuissance assure sa sécurité.