La Première dame de Turquie Emine Erdogan a participé au Forum mondial des donateurs organisé par le Congrès mondial des donateurs musulmans dans un hôtel à Istanbul en Turquie où elle a reçu le "Prix de la meilleure femme leader”.
Ermine Erdogan a expliqué lors de la cérémonie d’ouverture que le bilan de l'humanité au XXIe siècle était rempli de guerres, de conflits et de crimes de haine, et que la pauvreté, l'inégalité et l'instabilité s'aggravaient de jour en jour. Elle a notamment cité la guerre de 13 ans et le terrorisme en Syrie, les conflits civils en cours au Soudan et la guerre en Ukraine.
"Nous abordons l'humanité comme nos propres frères et sœurs"
La Première dame turque a rappelé que selon les rapports mondiaux sur l'aide humanitaire, la Turquie se classait au premier rang des pays fournissant le plus d'aide humanitaire chaque année et qu’elle était le pays le plus généreux, proportionnellement à son produit national brut (PNB).
“Depuis le premier jour de la guerre en Syrie, nous avons ouvert les portes de notre pays et nos cœurs à nos frères et sœurs. Nous avons accueilli environ 4 millions de réfugiés, principalement des Syriens, qui avaient besoin de protection dans notre pays. Nous acheminons activement notre aide partout où le besoin s'en fait sentir, de l'Espagne au Liban, de Cuba au Viêt Nam, de Madagascar à la Grèce. Nous considérons l'humanité comme nos propres frères et sœurs et nous ne tenons pas compte de leur religion, de leur race ou de leur origine ethnique lorsque nous tendons la main à ceux qui sont dans le besoin", a-t-elle affirmé.
Selon elle, en plus de répondre aux besoins urgents dans les crises humanitaires, la Turquie développe des solutions qui éliminent la dépendance à l'aide étrangère, dont l'éducation, la mise en place d'infrastructures et de services de santé.
Appel à coopérer
Erdogan a appelé tous les pays de la géographie islamique à accroître leur coopération et à unir leurs forces, notant que le travail de secours ne pouvait plus reposer uniquement sur les épaules de quelques pays, que la communauté internationale devrait participer à cet effort.
"J'ai été témoin de souffrances indicibles lors de la grande inondation au Pakistan en 2010, en Somalie en 2011 où la famine et la guerre civile ont emporté des centaines de milliers de vies, dans la région de l'Arakan où des massacres ont eu lieu en 2012 et dans de nombreuses autres crises humanitaires. Mais j'ai aussi été témoin de quelque chose d'autre. Il s'agit du pouvoir incomparable des belles personnes qui se sont précipitées vers les zones sinistrées", a-t-elle déclaré.
"Nous ne remercierons jamais assez nos frères et sœurs de Turquie pour leurs efforts en vue d'aider nos frères et sœurs de Gaza"
Sheikha Aisha Bint Faleh al-Thani, présidente du Congrès mondial des donateurs musulmans, a envoyé un message vidéo à l'événement et a remercié Emine Erdogan de faire partie du forum de cette année.
"La Turquie est le berceau de l'une des plus grandes civilisations. C'est une civilisation guidée avant tout par la connaissance, l'innovation et l'art, avec une population diversifiée qui comprend le christianisme, l'islam et les traditions juives. Le leadership a nourri la culture, la diversité et le courage, le même courage dont nous sommes témoins aujourd'hui sous la direction du président Erdogan. Nous ne remercierons jamais assez nos frères et sœurs de Turquie pour leurs efforts en faveur de nos frères et sœurs de Gaza”, a-t-elle affirmé.
L'ancien Premier ministre régional écossais Hamza Youssef a indiqué que de nombreuses personnes auraient perdu la vie si la Turquie n'avait pas été généreuse et utile à Gaza et a remercié Ankara de s’être exprimé alors que beaucoup d’autres sont restés silencieux.
Un forum destiné à un monde égalitaire
Le forum, qui a été organisé pour la première fois à Istanbul en 2008 par le "Congrès mondial des donateurs musulmans", basé à Chicago, vise à mobiliser des ressources financières et intellectuelles pour contribuer à la création d'un monde égalitaire et pacifique en surmontant les divisions ethniques, politiques et religieuses.
Emine Erdogan avait reçu le "Prix d'appréciation des services humanitaires" en 2018 pour ses efforts qui ont attiré l'attention de l'opinion publique internationale, en particulier la tragédie humanitaire au Myanmar, et ses activités philanthropiques en faveur des opprimés et des personnes dans le besoin.
L'ancien Premier ministre régional écossais Hamza Youssef, la députée britannique Naz Shah, le gouverneur adjoint de Londres Paul Palmer, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Dr Naledi Pandor, la coprésidente du Global Donors Forum de 2025 et députée Ayşe Böhürler, le fondateur du Congrès mondial des donateurs musulmans Tarik Cheema et Ayesha Imran, le gouverneur d'Istanbul, ainsi que Davut Gül et son épouse Gülden Gül, ont assisté au programme.