Dans un communiqué de ses services, Benyamin Netanyahu a accusé Emmanuel Macron d’avoir "une nouvelle fois choisi de se ranger du côté d’une organisation terroriste meurtrière", et d’en "relayer la propagande ignoble qui accuse Israël de crimes rituels".
"Au lieu de soutenir le camp démocratique occidental qui combat les organisations terroristes et appelle à la libération des otages, Macron exige une fois de plus qu'Israël se rende et récompense le terrorisme", a ajouté Netanyahu.
Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a pour sa part déclaré : "Nous nous souvenons très bien de ce qui est arrivé aux Juifs en France lorsqu'ils ne pouvaient pas se défendre..
Il a précisé que l’'armée israélienne "agit avec une moralité sans égale dans des circonstances difficiles et complexes – bien plus que ce que la France a fait dans ses propres guerres par le passé".
Ces échanges interviennent après que le président français, lors d'un entretien télévisé la veille, ait estimé que "ce que fait aujourd'hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu [à Gaza] est inacceptable" et "une honte". "C'est un drame humanitaire inacceptable", a-t-il insisté.
Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza. Les autorités israéliennes bloquent aussi depuis le 2 mars l'entrée de toute aide humanitaire dans Gaza, où elle est vitale pour les 2,4 millions d'habitants. Le 5 mai, Israël a annoncé une nouvelle campagne militaire prévoyant la "conquête" de Gaza et nécessitant le déplacement interne de "la plupart" des 2,4 millions d'habitants.