La manifestation parisienne du 1er-Mai a été marquée par des incidents autour du Parti socialiste (PS), qui a dénoncé des agressions physiques contre certains de ses militants et élus, le chef des députés PS Boris Vallaud promettant de saisir la justice.
"Un local du PS a été la cible de jets de projectiles par des manifestants particulièrement hostiles et violents qui s'en sont pris aux militants du Parti socialiste", a annoncé le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau sur X.
En réaction, "les forces de l'ordre sont intervenues pour sécuriser les lieux et procéder à des interpellations".
Pas moins de 18 personnes ont été interpellées à Paris, selon la presse locale, jusqu'à 17h00 (15h00 UTC).
"Je veux dire aux militants agressés tout mon soutien. Nous ne reculerons pas devant la violence politique que l'extrême gauche essaie d'installer dans notre pays", a prévenu le ministre de l'Intérieur.
En début d'après-midi, des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Paris, à l'occasion de la fête du Travail, pour défendre les droits des travailleurs et dénoncer les politiques sociales du gouvernement.
100 000 manifestants à Paris
Quelque 300 000 personnes ont manifesté jeudi en France à l'occasion du 1er-Mai, dont 100 000 à Paris, selon un bilan du syndicat CGT, "contre l'extrême droite, pour la paix, les libertés et la justice sociale".
Le cortège s'est élancé à 14h locales (12h UTC) depuis la place d’Italie, traversant les grands boulevards de l’est parisien jusqu’à la place de la Nation. Sous un ciel gris et un important dispositif policier, les pancartes, drapeaux rouges et slogans ont inondé les rues de la capitale.
Cette année, les revendications phares portées par l’intersyndicale – principalement la CGT, Solidaires, la FSU et plusieurs organisations de jeunesse – ont mis l’accent sur l’augmentation des salaires, l’abrogation de la réforme des retraites de 2023, la défense des services publics, la lutte contre la précarité et un appel clair à la paix, en particulier face aux conflits internationaux en cours.
Dans les cortèges, on pouvait lire des slogans tels que : "Travailler moins pour vivre mieux", "Le capital détruit, les travailleurs reconstruisent", ou encore "Des sous pour les salaires, pas pour les actionnaires".
Une banderole géante, portée par des cheminots, affichait : "SNCF, service public en danger". D’autres affiches portaient des messages plus politiques : "64 ans, c’est toujours non", ou "Guerre au chômage, pas aux pauvres". Des jeunes de l’Union syndicale lycéenne scandaient : "L’école pour apprendre, pas pour trier !".