L’heure de la revanche a peut être sonné pour le PiS, le parti ultra-conservateur polonais à l’occasion de l’élection présidentielle qui pourrait rebattre les cartes politiques.
Le PiS était à la tête du gouvernement depuis 2015 mais a été remplacé aux affaires en 2023 par une coalition pro-européenne menée par Donald Tusk.
Cette présidentielle est donc comme un test pour le gouvernement de Donald Tusk qui compte renforcer l'engagement de la Pologne sur la voie pro-européenne, après des années de tensions sous la coupe du PiS.
Mais il ne faut pas oublier que depuis dix ans le président polonais est membre du PiS. Andrzej Duda a pesé de tout son poids dans la politique de son pays car la constitution lui donne un droit de veto.
L’atmosphère politique est aussi tendue car un sentiment anti-ukranien s’est développé en Pologne. En 2022, près d’un million d’Ukrainiens se sont réfugiés dans le pays, une véritable solidarité s’est mise en place. Mais trois ans après, ont surgi des tensions, vite récupérées par l’extrême droite.

La présidence tournante de l’Union européenne revient ce 1er juillet à la Hongrie pour six mois. Victor Orban a annoncé ce dimanche la création d'un nouveau bloc au sein du Parlement avec les partis d'extrême droite autrichien et tchèque.
La formation nationaliste a désigné Karol Nawrocki comme candidat. Face à lui, la Coalition civique (KO), qui inclut notamment la Plateforme civique (PO) du Premier ministre, a investi le maire libéral de Varsovie, Rafal Trzaskowski.
Une élection présidentielle roumaine annulée en 2024
L’ambiance est bien plus électrique en Roumanie pour le second tour de l’élection présidentielle. À deux jours du second tour de ce scrutin, la Cour constitutionnelle a annulé les résultats du premier tour de l’élection présidentielle en novembre 2024.
La Cour dénonçait des ingérences étrangères dans le scrutin au cours duquel le candidat indépendant prorusse Călin Georgescu était arrivé en tête à la surprise générale.

En France, 24 listes s’alignent pour élire 81 députés au Parlement européen. La liste de Jordan Bardella, président du RN arrive en tête des sondages. Huit autres pays placent leur parti d’extrême droite en tête, selon les dernières projections.
La campagne électorale a donc connu beaucoup de rumeurs et d’accusations que les autorités roumaines cherchaient à empêcher la démocratie de s’exprimer. Et au soir du premier tour, le candidat d’extrême droite, George Simion, est à nouveau arrivé en tête à la faveur du discrédit du PSD.
Issu de l’ancien Parti communiste, le PSD a continué de dominer la vie politique roumaine après la révolution de 1989 en se convertissant en parti social-démocrate pro-européen.
George Simion est arrivé en tête avec plus de 40% des suffrages. Il est le chef du parti souverainiste Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), admire Donald Trump, est un proche de Giorgia Meloni, la première ministre italienne et de Viktor Orban Premier ministre hongrois, deux politiques nationalistes et critiques de l’Union européenne comme lui.
Le 18 mai, il affrontera au second tour le centriste et pro-européen Nicusor Dan, maire de Bucarest.