Par voie d’un communiqué, les organisateurs avaient appelé les participants à se vêtir de blanc, symbole de paix et de solidarité avec les civils victimes des bombardements.
Le cortège, silencieux et recueilli, est parti à 14 h 30 de la station de métro Gobelins pour rejoindre la place d’Italie, sous une surveillance policière discrète.
“Nous voulons alerter l’opinion publique et rappeler aux autorités françaises leur devoir d’agir”, a déclaré une porte-parole du collectif organisateur, dénonçant les opérations militaires israéliennes à Gaza, qualifiées de “génocidaires” par certaines organisations internationales de défense des droits humains.

Les avocats Vincent Brengarth, Elsa Marcel et William Bourdon considèrent que la procédure “porte atteinte à la liberté d’association mais également à la liberté d’expression”.
Les participants brandissaient des pancartes proclamant “Stop au génocide à Gaza”, “Liberté pour la Palestine” ou encore “Justice et paix maintenant”. Le rassemblement s’inscrit dans une vague de mobilisations internationales visant à faire pression sur les gouvernements européens.
Le collectif demande à la France de suspendre toute coopération militaire avec Israël et d’imposer des sanctions diplomatiques et économiques.
Catastrophe humanitaire à Gaza
Pour rappel, Israël bloque, depuis le 2 mars, l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Ce blocus a été condamné par plusieurs ONG, dont Médecins du Monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council, qui alertent sur un "effondrement total" de l’aide humanitaire et dénoncent "l’un des pires échecs humanitaires de notre génération".
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a récemment réaffirmé qu’"aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza".
Depuis la reprise des hostilités le 18 mars 2025, les attaques israéliennes ont tué près de 3000 Palestiniens, portant le bilan total à Gaza à près de 53 000 morts, depuis le début du conflit en octobre 2023 suite à une attaque du Hamas.

La France appelle Israël à mettre fin aux violences à Gaza, soulignant la nécessité de libérer les otages et de démilitariser le mouvement Hamas.
La majorité des victimes palestiniennes sont des civils, notamment des enfants et des femmes. Malgré l'annonce de cessez-le-feu, les violations persistent, aggravant la situation humanitaire déjà critique.
Pour rappel, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à l'encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l'accès à l'aide humanitaire.
De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d'arrêt, notamment contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.