Une mesure qui, selon les professionnels, aggraverait la pénurie de transports pour les malades et accentuerait les inégalités territoriales en raison de la baisse des tarifs de remboursement des transports sanitaires.
Plusieurs rassemblements ont lieu dans tout le pays, notamment à Paris, devant le ministère des Transports, à Marseille ou encore à Pau, où les taxis espèrent interpeller le maire de la ville, François Bayrou, également à la tête de Matignon.
Cette mobilisation est organisée à l’appel de quatre fédérations professionnelles, qui s’opposent aux nouvelles conditions tarifaires appliquées au transport sanitaire.
"Nous refusons que l’avenir de notre métier se décide sans nous, dans le mépris de notre expertise, de nos territoires et de nos réalités", écrivaient les fédérations dans un communiqué de presse commun publié mi-mai.
Elles accusent en effet l’Assurance maladie de leur imposer "un modèle de tarification qui va accentuer la carence d'offre de transport pour les malades augmentant ainsi les inégalités territoriales".
Interrogé par BFMTV, Serge, chauffeur de taxi dans le sud-ouest, dénonce la position de la Sécurité sociale et assure que "cette nouvelle tarification" ne permet pas de travailler "à un tarif normal". Il appelle les autorités à payer les taxis "aux tarifs normaux" qui sont "un dû".
Outre cette revendication relative à leur rémunération, les chauffeurs de taxi dénoncent toujours ce qu’ils considèrent, par ailleurs, comme une "concurrence déloyale", comme celles des plateformes de type Uber et Bolt, qui attirent une bonne partie de leur clientèle.