MOYEN-ORIENT
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OMS: la famine aura des effets sur “une génération entière” à Gaza
L’Organisation Mondiale de la Santé met en garde contre les effets à long terme de la famine à Gaza. L’aide humanitaire est bloquée par Israël depuis début mars.
OMS: la famine aura des effets sur “une génération entière” à Gaza
Distribution de repas au camp de réfugiés de Nuseirat à Gaza / AA
13 mai 2025

Rik Peeperkorn, le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé pour les territoires palestiniens occupés a insisté auprès de la presse sur les effets délétères de la famine qui sévit à Gaza. Le fonctionnaire onusien était en visio-conférence depuis Deir-al-Balah, un hôpital au nord de Gaza et il a rapporté avoir vu des enfants qui semblaient beaucoup plus jeunes que leur âge véritable, ce qui indique un retard de croissance. Dans cet hôpital, 11% des enfants soignés souffraient de malnutrition sévère.

"Sans nourriture, sans eau potable, sans accès à des soins, une génération entière va être affectée de manière permanente”, a-t-il déclaré. Cela peut se traduire par des retards cognitifs ou de croissance. 

Israël orchestre et nie la famine à Gaza

Des centaines de camions sont bloqués aux points d’entrée vers Gaza par l’armée israélienne depuis le 2 mars lors de la reprise des attaques sur Gaza. Israël n’en blâme pas moins le Hamas pour cette situation. Il accuse l’organisation palestinienne de voler l’aide humanitaire destinée aux civils, ce que le Hamas nie.

La population entière de Gaza est proche de la famine, et un demi-million de Gazaouis pourraient en mourir dans les prochaines semaines si l’aide humanitaire n’est pas rétablie selon les données du Cadre Intégré de la Classification de la sécurité alimentaire (IPC), le cadre commun établi par les agences de l'Onu et les ONG humanitaires pour mesurer la sécurité alimentaire. Les Nations unies ont publié ce rapport la semaine dernière.

Selon cette analyse, 1,95 million de Gazaouis, soit 93% de la population de l'enclave, vivent désormais dans des conditions d'insécurité alimentaire aiguë, dont 244.000 dans les conditions les plus graves, ou "catastrophiques", soit près de deux fois plus qu'en octobre dernier.

Les autorités israéliennes nient toute famine dans la bande de Gaza. Elles ont présenté le 5 mai un plan censé permettre une reprise de l'aide sans passer par les agences de l'Onu, notamment l’UNRWA et les ONG présentes sur le terrain, tout en appelant les Gazaouis à quitter l'enclave pour s'installer dans d'autres pays.

Les Nations unies estiment que les propositions israéliennes sont "très insuffisantes" pour permettre de subvenir aux besoins essentiels de la population de Gaza. S’y ajoute le doute sur l’impartialité de la distribution de nourriture ou de soins.

SOURCE:TRT français et agences
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