MOYEN-ORIENT
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À Gaza, la faim tue
Au moins 57 Gazaouis sont déjà morts de famine à Gaza depuis le 7 octobre 2023, alors que l’enclave palestinienne, soumise à des bombardements incessants depuis le 18 mars, est sous blocus total depuis deux mois.
À Gaza, la faim tue
Un enfant de 5 ans lutte entre la vie et la mort en raison de problèmes de santé tels qu'une paralysie cérébrale et une faiblesse physique due à la malnutrition à Deir al-Balah, Gaza, le 18 décembre 2024. / AA
4 mai 2025

Des camions transportant de la nourriture, de l'eau et des médicaments s'entassent aux frontières de Gaza, Israël ayant interdit l’accès à tout ravitaillement humanitaire depuis le 2 mars dernier. Les humanitaires alertent depuis longtemps sur les risques d’un drame, alors que les plus vulnérables ont du mal à résister.

Au moins 57 Palestiniens sont morts de faim depuis le 7 octobre 2023, en raison du blocus israélien de Gaza, selon le Bureau des médias du gouvernement à Gaza.

“Le nombre de victimes de la politique de famine s'élève à 57 martyrs, et ce bilan risque de s'alourdir compte tenu de la fermeture continue des points de passage et de l'interdiction d'entrée de nourriture, de lait maternisé, de compléments alimentaires et de dizaines de médicaments essentiels”, a averti le Bureau dans un communiqué.

Une source médicale avait auparavant indiqué à Anadolu qu'un enfant était décédé de malnutrition et de déshydratation à l'hôpital pour enfants Al-Rantisi de la ville de Gaza.

La condamnation internationale du blocus israélien s'intensifie, tandis que des responsables de l'ONU et des défenseurs des droits humains exigent un accès humanitaire sans entrave au territoire côtier.

Sur le terrain, Israël a bombardé Khan Younès à Gaza, tôt ce matin, tuant au moins six Palestiniens et en blessant de nombreux autres. Ce qui porte à au moins 45 le nombre de Palestiniens  tués à Gaza depuis l'aube de samedi, selon des sources médicales.

Parmi les victimes figurait une famille de quatre personnes, dont l'épouse et les enfants de Munir Qannan, lorsque leur appartement a été bombardé près de la gare d'al-Attar.

La colère du Qatar

Dans sa logique guerrière, le Premier ministre israélien s’en est pris au Qatar, l’accusant de pratiquer un “double jeu” et un “double langage” dans sa médiation en vue d’un accord entre le Hamas et Israël. 

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed bin Mohammed Al Ansari, a qualifié les propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à l'égard du Qatar de ”manquements aux normes les plus élémentaires de responsabilité politique et morale”.

 Netanyahu décrit la guerre à Gaza comme une bataille entre “la civilisation et la barbarie”, exhortant le Qatar à cesser de jouer sur les deux tableaux avec son double langage et à adopter une position claire.

Al Ansari a déclaré que “présenter l'agression continue contre Gaza comme une défense de la "civilisation" fait écho à la rhétorique des régimes qui, tout au long de l'histoire, ont utilisé de faux récits pour justifier des crimes contre des civils innocents”.

La guerre israélienne contre Gaza a tué au moins 52 495 Palestiniens et en a blessé 118 366, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza a actualisé le bilan à plus de 61 700 morts, précisant que des milliers de personnes disparues sous les décombres sont présumées mortes.

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SOURCE:TRT français et agences
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