Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, et l'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, prennent part à la quatrième session de négociations qui se tient à Mascate, dans le sultanat d'Oman.
Les deux pays restent profondément divisés sur plusieurs lignes rouges que les négociateurs devront contourner pour parvenir à un nouvel accord sur le nucléaire et éviter une future confrontation militaire.
Donald Trump, qui a menacé de bombarder l'Iran si un nouvel accord n'était pas conclu, effectuera une tournée de trois jours au Moyen-Orient du 13 au 16 mai.
Des lignes rouges de Téhéran
Selon des responsables iraniens, Téhéran est prêt à négocier certaines limitations de ses activités nucléaires en échange de la levée des sanctions, mais l'arrêt de son programme d'enrichissement ou la remise de son stock d'uranium enrichi font partie des "lignes rouges de l'Iran qui ne peuvent être compromises" lors des négociations.
Un haut responsable iranien proche des négociateurs a déclaré que les exigences américaines en matière "d'enrichissement zéro et de démantèlement des sites nucléaires iraniens n'aideraient pas à faire progresser les discussions".
Avant son départ pour Mascate, Abbas Araqchi a déclaré à la télévision d'État iranienne que "l'Iran avait des positions bien connues, fondées sur des principes clairs (…)".
"Nous espérons parvenir à une position définitive lors de la réunion de dimanche", a-t-il ajouté, soulignant qu'une équipe d'experts iraniens se trouvait à Oman et "serait consultée si nécessaire".
En outre, l'Iran exclut catégoriquement de négocier sur son programme de missiles balistiques et exige d'obtenir des Etats-Unis la garantie qu'ils ne se retireront pas d'un nouvel accord nucléaire.
Donald Trump a retiré en 2018, lors de son premier mandat présidentiel, les Etats-Unis du pacte nucléaire conclu trois ans plus tôt entre l'Iran, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu et l'Allemagne. Washington avait réinstauré, dans la foulée, des sanctions contre l’Iran.
Depuis 2018 et le retrait de Washington, l'Iran a régulièrement réaffirmé que son programme nucléaire est pacifique.
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