FRANCE
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Meurtre d’Aboubakar : le suspect rapatrié ce vendredi en France
Le suspect dans le meurtre du jeune Malien, tué de dizaines de coups de couteau pendant sa prière dans la mosquée de La Grand-Combe, doit être rapatrié ce vendredi en France.
Meurtre d’Aboubakar : le suspect rapatrié ce vendredi en France
Le corps d'Aboubakar Cissé a été rapatrié dans la nuit de mercredi à jeudi dans son pays d'origine pour y être inhumé / TRT Afrika Français
9 mai 2025

Le suspect dans le meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, le 25 avril dernier, doit être rapatrié ce vendredi 9 mai en France depuis l’Italie, où il s’était rendu aux autorités après une cabale de trois jours.


Le Français de 21 ans doit être rapatrié en avion, depuis Florence, où il s'était rendu trois jours après le meurtre, selon les médias français. 


A son arrivée en France, il sera présenté à un juge d'instruction à Nîmes, en vue d’une probable mise en examen pour "meurtre aggravé par la préméditation et la circonstance de commission à raison de la race ou de la religion" et "soustraction d’un criminel à des recherches ou à son arrestation", précise Franceinfo citant une source proche du dossier.


Le meurtrier du jeune Malien avait agi "dans un contexte isolé", guidé par des "ressorts très personnels", à savoir une "envie obsessionnelle de tuer une personne", avait expliqué lors d’une conférence de presse la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, le 2 mai. L'avocat de la famille de la victime Yassine Bouzrou réfute cette version, rappelle le même média.


"Les faits paraissent à ce stade construits autour de l'envie obsessionnelle de tuer une personne", avait ajouté la procureure, précisant que le parquet national antiterroriste (Pnat) n'avait "à ce stade" pas retenu la qualification terroriste mais qu'il "demeure en observation" sur ce dossier sensible.


Olivier A., 21 ans, soupçonné d'être l'auteur des faits, a pris la fuite après le meurtre. Repéré dans l'Hérault dimanche matin, il avait échappé aux autorités et avait pris la direction de l'Italie. Il s'est finalement rendu de lui-même dans un commissariat à Pistioa, au nord de Florence, trois jours plus tard.


Plainte pour assassinat à caractère terroriste


Le corps d'Aboubakar Cissé a été rapatrié dans la nuit de mercredi à jeudi dans son pays d'origine pour y être inhumé. Une cérémonie de prière a eu lieu dans la matinée au cimetière du quartier de Garantigibougou de la capitale Bamako, après une prière mortuaire dans la mosquée du même quartier.


Le jeune Malien a été tué de dizaines de coups de couteau le 25 avril pendant sa prière dans la mosquée de La Grand-Combe, située dans le sud de la France.



Les avocats de la famille d'Aboubakar Cissé ont déposé plainte pour assassinat à caractère terroriste.

Victime d’islamophobie


Le meurtre du jeune homme a ravivé les débats sur l’islamophobie en France. Hommes politiques ou médias se sont abstenus de reconnaître la gravité des faits comme un acte islamophobe. La réaction tardive du gouvernement, y compris le ministre de l'Intérieur Bruneau Retailleau qui a mis deux jours avant de se rendre à Alès, et la timidité des termes employés ont déçu les musulmans, visés de plus en plus par des actes racistes.  


Des milliers de  manifestants ont d’ailleurs défilé le 27 avril à la mémoire du jeune musulman, accusant des membres du gouvernement et des médias de droite d’entretenir l’islamophobie.


Entre janvier et mars 2025, la direction nationale du renseignement dénombre 79 actes antimusulmans, une hausse de 72% par rapport à l’an dernier sur la même période.


TRT Global - Aboubakar Cissé, victime de l’islamophobie

Le meurtre particulièrement sauvage et filmé d’Aboubakar Cissé par Olivier H à l’intérieur de la mosquée Khadija de La Grand-Comb marque un tournant pour les musulmans qui dénoncent la négation de l’islamophobie et l’indifférence générale.

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